« Dans les démocraties, chaque génération est un peuple nouveau ». Pour ouvrir son essai, La nation inachevée (*), Sebastian Roché a choisi les mots d’Alexis de Toqueville. Des mots qui viennent rappeler les évolutions générationnelles des sensibilités et du rapport à la nation. C’est cette nation toujours renouvelée que le sociologue a choisi de scruter. Sa thèse : la construction de l’attachement national des jeunes repose sur les « expériences émotionnelles » que constituent les contacts avec les agents de l’école et de la police